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Analyse hotspot de la chaîne logistique du e-commerce
Le cabinet Ramboll a réalisé, pour la FEFCO, une analyse hotspot comparative entre emballages en carton ondulé à usage unique et en plastique réemployable sur la chaîne d’approvisionnement du e-commerce B2C pour la livraison de petits articles personnels en Europe. Il identifie les zones sensibles ou les étapes du cycle de vie qui représentent une part importante de l’impact environnemental de l’emballage au sein de cette chaîne d’approvisionnement.
L’analyse a évalué 48 sources scientifiques et commerciales pertinentes.
51 zones sensibles ont été identifiées, parmi lesquelles, par exemple, le taux d’espace vide, la forme de l’emballage, son poids, le taux de retour des emballages réemployables, le taux de recyclage, l’utilisation de ressources renouvelables, l’organisation logistique de la chaine de distribution ou le coût. Chacune d’entre elles ont été scorées selon une méthodologie stricte décrite dans l’étude.
Le consultant a ensuite analysé, pour les 15 plus impactantes, les actions possibles d’innovation et d’amélioration de l’emballage afin d’en diminuer l’impact environnemental, dans le système de e-commerce actuel.
Nous vous présentons ci-dessous les 5 zones les plus sensibles identifiées pour mesurer l’impact environnemental des deux solutions :
• Le nombre réel d’utilisations pour les solutions à usages multiples
C’est probablement le paramètre le plus important, car il a été cité par 1/3 des sources analysées (17 sur 48). Le nombre réel d’utilisations des emballages réutilisables est encore débattu car aucune donnée officielle n’existe dans l’UE et les données primaires des entreprises ne sont souvent pas transparentes.
• Les paramètres logistiques
Ceux-ci incluent le stockage, les distances de transport, le nombre de colis par livraison et le besoin de tri. Ce deuxième point est cité par 15 des sources analysées. Les distances de transport ont un impact significatif sur les émissions et continueront d’influencer le cycle de vie de l’ensemble du produit car les sites de production ne sont pas toujours proches des marchés de consommation. Plus un colis est transporté loin, plus les émissions potentielles liées au transport, et à fortiori au transport retour, sont élevées.
• Le pourcentage de matériaux recyclés utilisés dans la production
Ce point est cité par 11 sources. Les données sur le contenu recyclé des emballages réutilisables ne sont pas claires et généralement indisponibles, ce qui rend la comparaison difficile. Au contraire, il est bien établi que les emballages en carton ondulé contiennent en moyenne 89 % de contenu recyclé.
• La quantité de matériaux utilisés pour l’emballage
Citée par 8 sources. Il existe une limite physique à la réduction de matière car l’emballage allégé doit continuer à présenter de bonnes propriétés mécaniques et une bonne fonctionnalité.
• Le nombre d’installations de recyclage/compostage et de lavage disponibles
Cité par 8 sources. Ce point est plus pertinent pour les emballages en plastique réutilisables, car la chaîne d’approvisionnement en papier et carton dispose d’un système bien développé et fonctionnel pour la collecte et le recyclage des emballages en papier.
Les autres points sensibles identifiés :
• Le taux de retour : un faible taux de retour peut entraîner une augmentation des émissions en raison de la nécessité de produire de nouveaux articles pour remplacer ceux qui ne sont pas retournés. Si ce paramètre est faible, cela signifie que certains éléments ne retournent pas immédiatement au cycle de réutilisation, voire jamais. Cela peut entraîner une pénurie d’emballage et donc soit une augmentation des émissions due à l’achat de nouveaux emballages, soit un retard de livraison dû à un manque d’emballages.
• Taux de vol : par exemple, selon l’American Bakers Association, ce phénomène a causé 30 % de perte de barquettes en plastique réutilisables chaque année, générant des coûts de remplacement annuels de 10 millions de dollars.
Pour consulter l’étude FEFCO