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[Focus] Vrac : les solutions peuvent venir de l’emballage !
Le vrac est un mode de distribution qui se développe de façon importante depuis quelques années. Certaines réflexions législatives envisagent même d’imposer une surface minimum dans les grandes surfaces. Il doit cependant faire face à des problématiques importantes. Le secteur de l’emballage pourrait alors apporter des solutions.
Le vrac ne supprime pas l’emballage
L’article L. 120-1 du Code de la consommation indique que « La vente en vrac se définit comme la vente au consommateur de produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommateur, dans des contenants réemployables ou réutilisables. »
Si les produits sont présentés au consommateur sans emballage, ce mode de distribution ne peut cependant pas se passer des services d’un emballage. En effet, à chaque fois que le lieu de consommation d’un bien quelconque est différent de son lieu de production, un système d’emballage est nécessaire. Pour le stocker, pour le protéger, pour l’identifier, pour l’acheminer . Ainsi des emballages sont nécessaires :
- Dans la logistique en amont du point de distribution, depuis le lieu de production.
- Pour que le consommateur puisse ramener le produit chez lui et le stocker.
Des problématiques supplémentaires
Le mode de distribution en vrac est confronté à plusieurs problématiques, classiques dans la distribution alimentaire, mais que la rupture de conditionnement lors de la commercialisation en magasin rend plus compliquées à résoudre et qui peuvent en limiter le développement.
CNE Note de Position – Le vrac ne fait pas disparaître l’emballage
- En termes d’hygiène
Les manipulations du produit lors du remplissage des systèmes de distribution, la nécessité d’un nettoyage de ces systèmes [en épicerie, un nettoyage quotidien des silos est nécessaire pour éviter la prolifération des insectes et des champignons. Le besoin de nettoyage est accru lorsqu’il s’agit de liquides (jus, sirops, soupes…) et surtout de l’ultrafrais (yaourts, glaces…) pour éviter les proliférations bactériennes], le risque de contaminations par des polluants extérieurs, les consommateurs qui touchent le bec verseur du distributeur ou manipulent les outils de service et les emballages mis à disposition, la problématique de responsabilité du magasin lorsqu’un client apporte un contenant mal nettoyé, sont autant de points d’attention qui doivent être surveillés pour assurer l’hygiène des produits vendus.
On notera d’ailleurs que dès après avoir donné une définition de la vente en vrac, l’article L. 120-1 du Code de la consommation prévoit des interdictions de ventes en vrac de certains produits pour des raisons de santé publique.
- En termes de traçabilité
Si les valeurs nutritionnelles et les compositions ne sont pas obligatoire pour les produits distribués en vrac, certaines mentions restent cependant obligatoires. Se pose alors la question de la garantie de la traçabilité malgré les manipulations. Sans packaging, la marque et la mention d’origine sont souvent seulement visibles sur un sticker, quand elles ne sont pas purement et simplement gommées ou absentes.
Ce risque de perte d’information est également un point d’attention important, notamment pour les numéros de lot en cas de rappel de produits, ou en ce qui concerne la durée et le mode de conservation par le consommateur ou la date de péremption. C’est également un risque de fraude important, notamment en ce qui concerne les produits sous AOP IGP qui exigent jusqu’à aujourd’hui un emballage sur le lieu de production pour garantir la traçabilité.
- En termes économique
Le débat n’est pas limité à un emballage ou à l’emballage en général, mais à la mise en œuvre d’un système de distribution. Le vrac exige de la main-d’œuvre pour remplir et nettoyer les silos ou peser la marchandise. Amortir les meubles de distribution, les coûts de personnel pour assurer la conservation, l’hygiène, la traçabilité, l’information légale représentent des charges supplémentaires pour les points de vente, alors que le panier moyen de ce type de distribution est encore plutôt faible.
- En termes réglementaire
Le mode de distribution en vrac doit aussi composer avec de nombreuses réglementations :
– Sur la manutention manuelle des charges en grande distribution,
– Sur l’obligation d’être titulaire d’un diplôme ad-hoc pour conditionner un produit cosmétique,
– Sur le respect du code de la consommation sur la tromperie prévoyant des garanties sur les quantités annoncées des contenants de ventes des produits,
– …
Des solutions apportées par l’emballage
Le secteur de la distribution en vrac travaille depuis de nombreuses années à régler ces problématiques plus ou moins spécifiques et a mis en œuvre des procédures et des systèmes qui permettent d’en régler certains. De nombreux challenges sont encore à relever et le secteur de l’emballage peut apporter une partie des solutions.
En effet, a l’instar des Prêt-à-Vendre qui ont été conçus pour la grande distribution et qui cumulent les fonctions d’emballages logistiques et de facilitateur de la mise en rayon, il est tout à fait envisageable de concevoir des emballages de transports en carton ondulé (qui interviennent en amont du point de distribution en vrac pour transporter le produit depuis le lieu de fabrication) cumulant des fonctions de distribution et de présentation. Ceux-ci, à usage unique, recyclables, facilement recyclés, et imprimable, permettraient tout à la fois :
- De faciliter la traçabilité des informations judicieusement imprimées et de supprimer le risque de perte d’informations,
- De limiter les risques hygiéniques en supprimant les manipulations pour recharge, en rendant inutile les nettoyages entre chaque lot et en restant assez fermés pour éviter les contaminations extérieures,
- De faciliter le travail de mise en rayon.
Les bureaux d’étude des entreprises de la filière ondulé travaillent aujourd’hui à proposer aux intervenants du secteur vrac des solutions efficaces.